jeudi 18 novembre 2010

Fish and chiffres

 Bon, d'accord, le nom reste à trouver pour ce jeu créé par mon économiste d'époux. Il permet de travailler la question des ressources épuisables et les effets des quotas (c'est de l'économie, mais ça me semble intéressant dans le cadre du travail sur le développement durable).

Il faut d'abord jouer, sans donner les objectifs d'apprentissage.
Ensuite, l'enseignant revient avec les élèves sur les notions qui ont été découvertes ou mobilisées pendant ce jeu. Cela peut concerner aussi les stratégies employées (si les pêcheurs collaborent par exemple pour se répartir la pêche).

  • Nombre de joueurs : 
On peut jouer à 25 joueurs individuels sans problème. Au-delà, certains se retrouveront sans poisson du tout.
Avec un trop petit nombre de joueurs, il n'y a pas vraiment de problème de ressources... Il faut réfléchir à d'autres règles !
  • Règles du jeu : 
Vous êtes des pêcheurs de nombres (les nombres ce sont les poissons).
Votre but est de pêcher des poissons pour les vendre et pouvoir en vivre.

Le prix du poisson sur le marché :
- Les nombres premiers valent 0 car ils sont immangeables
(rappel nombres premiers 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47, 53, 59, 61, 67, 71, 73, 79, 83, 89, 97)
- Les poissons multiples de 2 valent 2
- Les poissons multiples de 3 mais pas de 2 valent 3
- Les poissons multiples de 5 mais pas de 3 ni de 2 valent 5
- Les poissons multiples de 7 mais pas de 5, ni de 3, ni de 2 valent 7

Chaque pêcheur doit donner trois nombres de 2 à 99
Un poisson déjà pêché (un nombre déjà donné) ne peut plus être repêché (redonné)

Ex : un pêcheur ayant déjà "pêché" le poisson 33, tout joueur donnant le chiffre 33 rapporte 0
Les bateaux de pêche sont numérotés de 1 à n
  • 1er tour : les bateaux de pêche quittent le port dans l'ordre de 1 à n
Chaque pêcheur donne ses trois chiffres à son tour. On compte les points.
  • 2ème tour : les bateaux partent dans un ordre aléatoire
Chaque pêcheur donne ses trois chiffres lorsqu'il est appelé.
  • 3ème tour : les quotas de pêche sont mis en place
Chaque pêcheur ne peut pêcher qu'un poisson de 7 et un poisson de 5. Si un joueur dépasse les quotas, sa pêche est réquisitionnée et il reçoit 0
L'ordre de passage est aléatoire.

On s'aperçoit vite que les quotas sont favorables aux pêcheurs !
Un jeu de Frédéric Jouneau-Sion

Happy Wood

Il s'agit d'un jeu de plateau, utilisé en accompagnement personnalisé en seconde, ou en cours de géographie en 6ème.
Il faut d'abord jouer, sans annoncer les objectifs d'apprentissages
A la fin du jeu, l'enseignant doit en revanche faire parler les élèves sur ce qu'ils ont appris ou mobilisé comme notions de géographie. Ici, c'est essentiellement la notion de territoire, d'utilisation de l'espace, de concurrence sur l'espace, et la possibilité de discuter et de négocier pour résoudre les conflits.

Le matériel :
Pour un jeu :

- un plateau de jeu avec la forêt, la ville A, la ville B), deux routes et une échelle du bonheur





- 5 pions de couleur (qui correspondent aux 5 personnages : habitant A, habitant B, maire,
industriel, Parc naturel)

- des cartes-actions de couleur


- 25 jetons noirs (jeton de mécontentement) et 25 jetons de couleur (jetons de bonheur)
  • Le but :
- but individuel : arriver le plus haut dans l’échelle du bonheur
- but collectif : arriver le plus groupé et le plus haut possible dans l’échelle du bonheur (c’est-à-dire : avoir le moins de gens mécontents)
  • Règle du jeu : 
Déroulement d’un tour de jeu :

-
Chaque joueur choisit une des actions parmi celles qui sont proposées à son personnage. Il pose la carte-action à l’endroit où il veut la réaliser.
Exemple : la carte “construire une usine” peut être posée dans la forêt, en
bordure de forêt, à l’extérieur de la ville ou … où vous voulez !
- Quand tous les joueurs ont posé leur carte action (une seule carte par tour), chacun
distribue à son tour tous ses jetons blancs (jetons de bonheur) aux joueurs dont les actions le satisfont le mieux
:
il doit distribuer ses 5 jetons de bonheur, mais peut les distribuer comme il veut aux autres joueurs (il est possible de donner 1,2,3,4 ou 5 jetons de bonheur à un seul autre joueur). Il explique son choix.

Exemple : “je te donne 3 jetons blancs parce que tu as décidé d’aller au
travail en vélo, et que ça ne pollue pas”
Chaque joueur a la possibilité, mais non l’obligation, de distribuer jusqu’à 5
points noirs
(pions de mécontentement) aux joueurs dont les actions les ont mécontentés.
Il faut là aussi expliquer son choix, et le joueur concerné peut alors négocier pour éviter les jetons noirs.

- Négociation : chaque joueur menacé d’un ou plusieurs pions noirs, ou qui reçoit un nombre insuffisant de pions blancs, peut négocier :
- déplacer son action
- limiter son action dans le temps

ex : faire du quad en semaine quand il n’y a pas de promeneurs
- promettre une action future

ex : planter des arbres pour cacher l’usine
mais ne peut pas changer d’action.

Score
Scores individuels :

- Quand tout le monde a distribué ses points, on fait avancer les pions sur l’échelle du bonheur : avancer d’une case par jeton blanc reçu, reculer d’une case par
jeton noir reçu.

- Après 3 tours (ou 5 selon les cas), celui qui est placé le plus haut a gagné.

Score collectif :
on fait le total des points de chaque joueur et on retranche le nombre de points qui séparent le joueur le plus avancé sur l’échelle du bonheur, de celui le plus bas dans cette échelle.

Exemple de score 
joueur 1 et joueur 2 : 22 points chacun
joueur 3 : 21 points
joueur 4 : 15 points
joueur 5 : 5 points
total = (22+22+21+15+5) - (22-5) = 85-17 = 68



Merci à
Vincent Everaert pour ses conseils. Merci au collègues et amis des Clionautes (www.clionautes.org), du réseau Ludus (http://histgeo.discip.ac-caen.fr/ludus/)
et du réseau Apprendre2.0 (http://apprendre2point0.ning.com/) pour leur aide.

jeudi 11 novembre 2010

Accompagnement personnalisé : Vers la cartographie de notre territoire...

Pour les séances d'accompagnement personnalisé dont mon collègue Gilles et moi-même sommes responsables, nous avons décidé de travailler sur la cartographie.
Nous avons donc élaboré cette démarche qui commence par le repérage, se poursuit par l'apprentissage du langage cartographique et se termine par de la cartographie subjective.



Voir le site dédié

Merci à celles et ceux qui m'ont apporté leur aide (à lire ici)

mercredi 10 novembre 2010

La route est longue...

J'ai passé ma journée à me justifier...

Mercredi 9 heures : "Madame, pourquoi on fait pas un cours normal ???" me demande Juliette. Bon la dernière fois avec Thomas j'avais compris : les copains de la classe qui font un exposé qui remplace le cours du prof, ça déstabilise. Mais là ??? A part les tables en carré, il s'agissait juste d'une préparation en groupe d'une heure, correction-cours pris en note. Et pis de toutes façons c'était le début, du genre "sortez vos livres, aujourd'hui vous allez répondre à la question :
"Pourquoi des besoin  plus importants ?" à l'aide du document page tant.
Même pas bizarre !

Juliette, chère jeune fille de 15 ans, que préfères-tu ? Un cours dicté que tu auras oublié le mois prochain ? Ou que je t'apprenne à réfléchir aux problèmes du monde ?
Juliette a compris, et puis elle est rassurée, j'ai repris moi-même de ma voix douce et assurée les éléments apportés par les élèves en correction pour qu'ils le notent dans leur cahier en toute sécurité.

Mercredi 10 heures :

"Caroline, c'est normal si les secondes ont une super moyenne ? Ils ont 12 !". Ben oui c'est normal : je leur ai demandé de chercher des infos, de critiquer des documents, de construire un raisonnement et de communiquer leurs conclusions à l'écrit et à l'oral, et ils y sont arrivés. Peut-être faudrait-il que je les habitue à des évaluations plus ... scolaires, à des notes plus basses ? Je n'ai pas très envie... Pour le moment ils travaillent, ont l'air de comprendre, d'aimer... (enfin, tant que je reprends leurs mots de ma voix douce etc...)


Mercredi 11 heures : 

Chers élèves de Terminale, j'ai entendu dire que ça vous pose problème que je vous dise "Je ne sais pas" quand je ne sais pas, et que je vérifie mes dates quand Fabrice (il est très calé en histoire contemporaine, Fabrice, il lit tout, regarde tout, retient tout... Il en connaît des choses Fabrice, et ne laisse pas la place à l'erreur ou à l'approximation. Un trésor pour un prof, Fabrice. Encombrant, mais d'une valeur inestimable. "Fabrice, tu veux bien développer sur le procès de Nuremberg ?", un trésor je vous dis. ), que je vérifie donc mes dates quand Fabrice donc me signale une erreur.
Hé bien oui, je fais des erreurs. De date, de définition, tout ça. Ca m'arrive. Et je ne sais pas TOUT de l'Histoire du monde. Donc plutôt que de faire semblant que je sais, ou d'affirmer que j'ai raison et que Fabrice qui comme vous le dites n'est qu'un élève, a tort, je préfère l'honnêteté intellectuelle. Ca n'est pas très rassurant pour vous, je le sais. Mais je trouve encore plus inquiétant de vous laisser repartir, confiants, avec des erreurs. Et je préfère que vous mettiez un gros ? lorsque je doute plutôt qu'une erreur qui passera inaperçue.

Alors voilà, mes chers élèves de Terminale : vous allez noter des ? quand je douterai. Vous avez même le droit de me demander l'autorisation de sortir vos téléphones pour vérifier dates et événements sur diverses sources aussi fiables que les miennes. Vous irez vérifier dans votre manuel ou ailleurs les infos que je vous aurais données, vous comblerez les trous et effacerez vos ?. Bref, vous ferez mieux votre métier d'élève parce que j'aurai montré mes doutes et que je n'aurai pas camouflé mes erreurs.

Mercredi 15h30 : 
"Madame, j'ai croisé vos enfants à vélo tout seuls tout à l'heure (sur une routounette fort peu fréquentée du Sud Beaujolais, dans les 500 mètres qui séparent la maison du lieu de leurs activités du mercredi), j'ai eu très peur, c'est dangereux !" Moi bêtement, j'ai cru que mes enfants roulaient à gauche, pas sans casque (j'ai vérifié avant de les laisser partir) mais peut-être sans les mains dans le virage, ou debout sur la selle ? Mais non. Juste : c'est dangereux de laisser des enfants de 8 et 10 ans faire du vélo seuls sur 500 mètres d'une route peu fréquentée. Il faudrait que je les accompagne jusqu'à leur majorité. Ou jusqu'à ce qu'ils me claquent la porte au nez en disant "j'en ai marre de cette famille de ... j'me tire", prennent leur vélo seuls pour la première fois et ... je ne veux même pas y penser.

Quoi de commun entre ces quatre moments d'une de mes journées ? 

L'autonomie. C'est difficile de penser tout seul, c'est difficile de se prendre en main, dans ce vaste monde plein de dangers, d'incertitude et de complexité. C'est difficile aussi d'aider des enfants à devenir autonome, à être équipés pour naviguer en toute sécurité dans notre monde, parce qu'il faut y aller doucement. Mais c'est encore plus difficile lorsqu'on se sent seul à faire cet effort difficile... et que le reste du monde vous renvoie un regard au mieux interrogateur, au pire réprobateur.

Alleeeeez, je le sais bien, je ne suis pas seule en vrai. Vous êtes là ! Mais s'il vous plaît, si vous me croisez dans mon lycée ou sur la routounette du Beaujolais, faites-moi signe !

mercredi 27 octobre 2010

Vie privée - Vie publique : Facebook, les élèves et le prof

Je me rappelle Mme Lenain, ma prof d'histoire en 5ème, qui m'écrivait des lettres que je trouvais sur ma table en arrivant dans la classe. Je croyais qu'elle était amoureuse de moi, ou quelque chose d'approchant, alors que je vois bien maintenant qu'elle me trouvait chouette élève. Mme Lenain, vous auriez été bien embêtée avec Facebook !

Comme je le confiais à Christophe Batier à Ludovia 2010, les rapport profs / élèves sur Facebook me posent question depuis longtemps, et notamment depuis que j'ai coordonné avec ma copine Caro d'Atabékian le numéro des Cahiers Pédagogiques sur le web 2 et l'école.


Causerie2 à Ludovia 2010 avec Caroline Jouneau-Sion
envoyé par Batier. - Cours, soirées et beaucoup d'autres vidéos de la vie étudiante.

Doit-on accepter nos élèves sur Facebook ? Une fois que c'est fait, doit-on regarder leurs profils ? Intervenir sur leurs profils, interagir avec eux via le réseau social ? Caroline d'Atabékian et moi-même avons demandé l'avis de Benoît Drunat, psychanalyste, qui dit en substance : "Laissez ces ados tranquilles sur Facebook". Ce n'est pas si facile... Alors comment faire ? Je vous propose le fruit de ma réflexion, basée sur ma propre expérience. Pas d'analyse scientifique, pas d'étude sérieuse, et donc ça vaut... Une expérience personnelle.

Deux profils

Je crois très important que les enseignants qui ont décidé d'accepter leurs élèves sur Facebook disposent deux profils séparés : l'un pour les adultes (famille, amis, collègues ou que sais-je, selon leurs usages) et un autre pour les élèves et leurs parents. Même si, au départ, vous ne ressentez pas le besoin personnel d'un profil Facebook, si vous n'en créez un que pour répondre à la demande de vos loustics de 4ème B, il arrivera un jour où votre collègue Bernard, votre cousine Jacqueline ou votre pote d'enfance Bertrand vous y trouvera et vous invitera. Vous serez alors tenté de répondre à son invitation pour pouvoir communiquer avec lui, voir les photos du petit dernier de Jacqueline ou raconter les dernières perles trouvées dans les copies. Et vos ennuis commenceront alors.

Deux comptes, il vous faut créer deux comptes, tout de suite. Au diable l'avarice !

Sur ce compte, n'invitez pas vos élèves, sauf cas particulier de projet pédagogique. Attendez qu'ils viennent vous chercher, prévenez-les que vous n'êtes pas spécialement leur "ami" mais que vous êtes ravi(e) d'être en contact avec eux. 

Et ne liez pas ces deux comptes. Ne soyez pas votre propre ami (même si c'est tentant, hé hé, au moins un sur qui vous pourrez compter !)


Les pieds sur Terre

Ceci dit, tout cela n'a pas réglé la question des relations que vous pouvez avoir avec vos élèves, et c'est cette question là que je n'arrivais pas à résoudre avant hier et une discussion avec J.M. Zakhartchouk et Rémy Buchy, du CRAP-Cahiers Pédagogiques.

Quel est le problème, après tout, de cette communication sur Facebook avec vos élèves ?

On voit leur vie privée, et c'est pas toujours beau à voir. On passe les "en couple avec" et les babillages amoureux. Je parle plutôt des photos de beuveries et autres trucs pas très légaux ni civils.


  • Regarder ou pas ? 
On part du principe qu'il vous ont invité(e) et que vous les avez prévenu que malgré tout, vous n'êtes pas copains. Pour ma part je leur ai dit en classe que du coup, je pouvais voir leur profil. Ils assument, donc, en toute connaissance de cause ! Ceci dit, ce n'est pas parce que quelqu'un laisse son journal intime ouvert sur la table que vous allez fouiller dedans... Sur Facebook, pareil ! Voir, mais pas fouiller. C'est une règle de civilité, après tout...

  • Intervenir ou pas ?
J'ai habité dix ans à côté de mon établissement scolaire et j'ai donc trouvé des élèves (de collège !) en train de fumer des joints, de boire de l'alcool ou autres âneries peu avouables. J'ai toujours trouvé normal d'user de ma position d'enseignante et de citoyenne pour intervenir gentiment en faisant de petits rappels à la loi, aux règles. Gentiment pour ne pas me faire casser la figure, quand même ! Il m'est même arrivé de les prévenir que j'appelais la police (ils cassaient les jeux pour les enfants au jardin public, non mais !).

Après tout, dans les écoles de village du début du XXème siècle, les instituteurs de la troisième République ne se comportaient pas autrement... Nous l'avons oublié parce que nous sommes désormais enfermés dans nos maisons, parfois loin de notre lieu d'exercice, et les réseaux sociaux ne font que nous ramener à une situation oubliée... Le dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson (qui a lui aussi une page Facebook, mais oui !) nous rappelle le rôle de l'instituteur d'après Jules Ferry :
Un « éducateur », l'éducateur laïque par excellence, celui qui, dans chaque commune, représente non pas tel parti dominant, non pas telle opinion ou telle croyance, mais la société elle-même en tant qu'elle s'occupe de préparer ses enfants pour l'avenir, en tant qu'elle les veut intelligents, instruits, libres, égaux et mûrs pour la vie civique.
Dictionnaire de Pédagogie de Ferdinand Buisson, édition de 1911, article "Instituteurs, Institutrices"

(Vous lirez aussi La  Lettre de Jules Ferry aux instituteurs (17 novembre 1883) si le coeur vous en dit)

Je crois donc qu'il faut intervenir lorsque ça nous démange, que nous sentons que nous sommes dans notre rôle d'éducateur. Mais cela ne signifie pas qu'il faille intervenir sur le même canal. Il faut utiliser le moyen de communication le plus adapté, de l'échange verbal au courriel en passant par la lettre. Voire passer par les parents ou l'assistante sociale si cela vous semble plus adapté. Personnellement, je pense qu'il vaut mieux éviter les conversations privées avec vos élèves sur Facebook parce qu'on se trouve tout de même à la frontière entre public et privé, qui est peut-être nette pour vous, mais sûrement pas pour eux. Après tout, je suis sûre que vous évitez de vous trouver dans une salle fermée avec un seul élève, surtout hors de votre établissement ! Malgré cela, j'ai déjà échangé en privé sur Facebook, avec des élèves pour lesquels je sens (instinct, à prendre avec des pincettes !!!) que cela ne pose pas de problème, et sur des sujets qui sont très éloignés de la vie privée, sur un ton et dans un langage très professionnel.

Le (dé)goût de l'outil

Basés sur les relations humaines, les réseaux sociaux se prêtent mal aux injonctions, aux règles universelles. Facebook est un outil de communication. Vous ne le supportez pas ? Oubliez même que ça existe, et préférez-lui les mots dans le carnet, les lettres, la discussion de fin de cours, voire le téléphone (si si, ça arrive !).

Vous avez envie de l'utiliser avec vos élèves ? Faites-le, mais jamais sans vous poser les questions que vous ne manquez pas de vous poser lorsque vous êtes seul dans une salle avec un de vos élèves. Des questions de bon sens, qui prennent en compte le fait qu'ils sont adolescents et vous adulte, responsable, citoyen et éducateur, que la communication écrite est parfois source de malentendus, que l'écrit reste etc...

mercredi 20 octobre 2010

Madame, pourrait-on avoir un cours à apprendre ?

Mes élèves de seconde 8 cherchent, discutent, s'engueulent, rient, écrivent. Ils sont en cours de géo et ont à me faire le cours sur les inégalités. Les consignes sont données : à l'aide d'un dossier documentaire proposé, me faire le cours sur le développement et les inégalités qui en découlent. L'un des groupes, tiré au sort, devra présenter ses conclusions qui formeront le cours, une fois que la classe aura comblé les lacunes et corrigé les erreurs. L'ambiance est .... hum...




... bruyante, et c'est difficile à supporter pour un enseignant. Que dirait un collègue qui passerait la porte ? Que c'est le b....azar, que la discipline n'est pas maintenue, que l'ambiance n'est pas au travail ? Mais je prête l'oreille (et le téléphone !) et qu'entends-je ? Des élèves qui se disputent sur la méthode de travail, qui s'expliquent le PIB, qui proposent des formulations... qui bossent ! Qui collaborent !

A la fin de l'heure, un groupe a expliqué (fort bien d'ailleurs) comment on mesure le développement, ce qui manque à ces outils de mesure, ont critiqué cette phrase des manuels : "Des Nords et des Suds" et proposé une typologie. Les notes ont été prises au tableau, les différents éléments discutés, bref, le cours est fait.

Et pourtant ... et pourtant T., élève formidable (si si !!!) d'attention, de gentillesse, d'autonomie, s'inquiète de savoir, avant la présentation, s'il y aura un "vrai cours". Je ré-explique la démarche, et il a donc : son propre travail écrit, celui de ses camarades pris en notes, le manuel mais en sortant, il me répète : "Madame, j'aime bien ces cours, mais ne pourriez-vous pas nous donner, par exemple, une fiche qui contiendrait le vrai cours ?"

Ma conversation avec T. me semble significative des difficultés que nous pouvons tous rencontrer avec la mise en œuvre de pédagogies actives dans le secondaire :
  • les enseignants doivent envisager une posture d'aidant plutôt que savant, dans un environnement qui ressemble à l'exact inverse de ce qu'on lui a appris. Apprendre à faire avec le bruit, à le décoder, à se couper en quatre pour aider tout le monde, apprendre à rassurer, à guider, à se montrer aussi exigeant qu'ils le méritent. Apprendre à construire des scenarii plutôt que bâtir des cours, se montrer capable de réagir à des situations aussi variées que nos élèves et que leurs stratégies sont différentes. 
  • Les élèves doivent apprendre à se faire confiance et à ne plus considérer les enseignants comme la source unique du savoir. Ni la note comme l'unique récompense ! Ils doivent aussi apprendre à travailler ensemble, à coopérer, à collaborer, c'est-à-dire aussi à trouver leur place d'individu dans un groupe de travail, à une période où il est déjà difficile de s'intégrer dans un groupe d'amis. 
  • Et les parents ? Ils s'inquiètent pour leurs enfants déstabilisés, et n'ont plus les repères de leur propre expérience de l'école pour les aider à les aider.
Pas étonnant que nous ayons tous du mal à nous y mettre !

lundi 20 septembre 2010

Education civique, Juridique et Sociale

Me voilà pour la presque 1ère fois embarquée pour de l'ECJS. La première fois, il y a dix ans, on ne peut pas dire que ça m'a emballée. Mais depuis, j'ai compris qu'il s'agissait aussi (surtout) d'un espace de liberté pour mes élèves comme pour moi.
J'ai donc décidé de laisser le choix des sujets aux classes et voici ce qu'ils ont choisi :

Secondes : les jeunes et l'alcool / les jeunes et le canabis

Prévision de déroulé :
  • Séance 1 accroche vidéo + définir la problématique


  • Séance 2 Et dans notre établissement ? Questions à se poser pour estimer la place de l'alcool
  • Séance 3 Et dans notre établissement ? Bilan
  • Séance 4 recherche de documentation :
-       - un document sur les conséquences de l’alcool sur soi
-       - un document sur les conséquences de l’alcool sur autrui
-       - les textes de loi qui concernent la consommation d’alcool
  • Séance 5 préparation du débat : l’alcool doit-il être considéré comme une drogue ?
Documents et préparation de l’argumentaire
  • Séance 6 débat filmé
  • Séance 7 évaluation


Terminales : Internet et nous

- Les réseaux sociaux : pour développer les relations sociales ou pour renforcer le voyeurisme ? (les usages d'internet)

- Comment naviguer en toute sécurité ?

- Internet et nos données personnelles

- La fiabilité des informations sur internet




    jeudi 2 septembre 2010

    Une rentrée bluffante

    Aujourd'hui, rentrée des secondes dans mon nouveau lycée tout neuf. Et me voilà (déjà ?) bluffée par le dynamisme de mes nouveaux collègues.
    Ce que je connaissais des prérentrées pour le moins ennuyeuses pour tout le monde : présentations interminables des locaux, des enseignants, des exigences, du matériel, lecture in extenso du règlement intérieur et autres corvées dont personne ne retient rien sauf l'ennui.

    Dans mon nouveau lycée, on a décidé de ne pas s'ennuyer pour la rentrée des secondes. Après une matinée réservée aux corvées administratives (il y en a), mes collègues profs, CPE etc... ont décidé d'organiser des interclasses. 8 épreuves pour souder la classe sans opposer les groupes, mariant sport et culture générale, entraide et émulation. Hé bien chapeau mes collègues, j'ai adoré cette entrée en matière.
    Les élèves ont ainsi appris à se connaître et à travailler ensemble au-delà des amitiés du collège. Et le premier contact prof élèves ne s'est pas fait de manière frontale, mais de manière détendue, conviviale, dans une posture aidante et non coercitive. Vous savez quoi ? Je suis moins stressée de faire ma "vraie" rentrée lundi, et je gage que les élèves de seconde le sont moins aussi.

    J'adore mon nouveau lycée (et d'autant mieux quand j'y serai "connectée" !)

    mardi 31 août 2010

    Au matin du dernier jour de vacances, c'est le stress qui me réveille. C'est que cette année, nouvelle région, nouvelle maison (jusqu'ici tout va bien) et nouvel établissement. Et là ça se corse. Pas tant les nouveaux élèves qui vont certainement me reposer des anciens (je vous adore, mes raismois, mais avouez que vous m'avez bien fatiguée !) que les conditions matérielles dans lesquelles je vais enseigner.

    En bon prof qui se respecte, j'ai préparé mes cours comme j'aime le faire, autrement dit :
    - des vidéos à vidéoprojeter
    - des consignes du genre "à l'aide des ressources mises à votre disposition au fond de la classe", ou "en réalisant une recherche sur le site titi.fr"
    - des jeux qui font sortir de la salle…

    Et là… Aurai-je un vidéo projecteur ? une connexion internet dans ma salle ? le droit de sortir de ma salle et des sentiers battus ?

    Aaaaah si j'étais caissière chez Auchan… J'aurais une caisse ! Secrétaire de direction, j'aurais un ordinateur ! Mécanicien,  une caisse à outils, un bidule à monter les voitures, une équilibreuse, une cintreuse hydraulique bref, les outils dont j'ai besoin pour faire mon métier. Mais je suis dans l'éducation nationale, et l'équipement de mon établissement dépend des moyens, de la volonté politique de ma nouvelle région et de mon nouveau chef d'établissement.


    Alors voilà. Demain je saurai si je dois mettre mon petit mouchoir sur mes cours innovants, ludiques, multimédia et construits pour amener à l'autonomie…  Demain je saurai si je dois m'acheter un vidéo projecteur à connecter à mon ordinateur à moi, amener mon EEPC pour le fond de la classe, à trouver un dictionnaire et un atlas pour lui tenir compagnie[1].

    Lyonel Kauffman écrivait hier à propos de Ludovia : "Sommes nous des influenceurs ?" Je souhaite de tout mon coeur (sans trop d'illusion tout de même) influencer au moins mes élus et les convaincre de la nécessité d'équiper mon nouvel établissement. Je donne son nom sur demande !

    [1] Pour avoir une idée d'une salle de classe en Histoire-géo, allez donc lire les messages de mes camarades sur h-francais ou sur Twitter

    mercredi 25 août 2010

    Ludovia, triangle d'or de l'éducation numérique ?

    Je dois avouer que c'est assez chouette d'être ici, même si j'ai rarement autant bossé sur une conférence...
    Ce qui me frappe, c'est l'intensité des échanges entre les différents acteurs présents ici, et de l'écoute qui l'accompagne. Si je pouvais dessiner (mais comme je n'ai pas gagné l'ipad hier soir, je ne peux pas) je représenterais Ludovia comme un triangle dont chaque sommet serait l'un des acteurs du numérique à l'école :
    • L'un des sommets concerne les institutionnels, ceux qui payent et ceux qui prescrivent, qui aimeraient que les usages se développent dans l'éducation.
    • un autre sommet pour les utilisateurs, représentés ici par les seuls enseignants (comme l'an dernier, on déplorera l'absence des parents et des élèves) qui désirent des produits qui leur permettront de favoriser les apprentissages.
    • Le troisième sommet représenterait les fabricants de matériels et les éditeurs qui ont très envie de vendre leurs produits. 
    Je ne sais pas en revanche comment je représenterais les côtés de ce triangle, car des tensions existent : ceux qui financent sont réellement à la recherche des leviers qui pourraient faire sauter les blocages qu'on ne manque pas de constater (surtout si on compare avec les chiffres impressionnant de la Norvège, pays invité). Vont-ils se tourner vers les outils qu'on ne manquera pas de faire briller sous leurs yeux (les super boîtiers de vote, les merveilleuses tablettes, les magnifiques TNI, les divines classes mobiles ?) et en doter massivement des établissements qui n'ont rien demandé, dans l'espoir que les usages naissent de la mise à disposition du matériel ? Ou vont-ils privilégier les usages et répondre à la demande d'équipes motivées, au risque de voir le matériel inutilisé lorsque les équipes changeront ? Quant aux enseignants, que veulent-ils ? Des outils pour préparer leurs cours ? Des outils pour les élèves ? Je pense que ces relations mériteraient d'être creusées un peu mais le temps manque ici. En tous cas j'ai l'impression qu'à Ludovia, université d'été, une réelle réflexion s'engage sur ces thèmes-là.

    Je ne m'avancerai pas en revanche sur la nature de ce triangle : équilatéral (me semble un peu utopique quand même...), isocèle ?
    Espérons en tous cas qu'il ne s'agisse pas d'un nouveau triangle des bermudes !

    mardi 24 août 2010

    Etablissement du XXIème siècle ?

    Zut, je ne peux pas râler aujourd'hui... Je ne me suis pas fait virer de Ludovia, l'accueil a été formidable, avec un magnifique planning pour nous résumer le programme que je me suis concocté le mois dernier (il est long comme le bras ? C'est que ce qui est annoncé est sacrément alléchant, et aussi que la partie inférieure, c'est les repas ;-))
    Et puis ce soir les blogueurs, twitteurs et autres influenceurs ont été réunis (au bar) pour se voir expliquer ce qu'on attendait de nous. Les choses sont claires : "sur le blog de Ludovia, bon, on contrôle mais sur vos blogs, faites ce que vous voulez". OK. C'est fait déjà. L'idée est donc 1- de faire du buzz autour de l'événement, sûrement, mais plus sûrement encore de l'ouvrir à ceux qui n'ont pas pu venir et qui ont tout de même des choses à dire sur les TIC en éducation (Y'en a). Nous allons donc, chacun à notre manière, vous raconter ce que nous entendons ici, ce qui est dit, ce qui est tu, ce qui devrait être dit, ce qui nous plaît ou nous énerve. Et surtout, l'idée est de vous donner la parole dans Ludovia. Alors réagissez, intervenez, posez vos questions ! Nous transmettrons en direct, ou sur le mur Twitter affiché à l'entrée.
    Enfin, sauf si vous donnez votre avis sur le prix des chemises au Marché U de Trifouillis les Gonesses. 

    Le sujet de la semaine : Quel établissement pour le XXIème siècle ? 

    C'est vrai quoi ! Les établissements d'aujourd'hui sont construits sur un modèle archaïque ( "celui des fabriques de la révolution industrielle", lance JP Quignault, de l'association des départements de France, à peine provocateur). Comment faire pour lâcher les imaginations quand un établissement se programme 5 ans à l'avance, coûte 20 millions d'euros ? Oserai-je ajouter qu'il est conçu par des gens qui sont eux même en partie des gens de l'ancienne génération peu au fait (mais qui l'est vraiment) de la pédagogie de l'ère du web 2.0 (vous savez ? Celle où c'est pas le prof l'unique détenteur du savoir, et où donc il est inutile qu'il gave de ses connaissances somme toute assez anciennes puisqu'ils ont potentiellement accès à des connaissances actualisées, et où il doit donc leur apprendre à chercher, à mettre en savoir et à communiquer).

    Quel territoire pour cette école du futur ? (au sens physique, géographique du terme)
    Quels temps pour les apprentissages, pour la formation, pour le travail des élèves et des enseignants ?
    Quel rôle pour l'établissement scolaire au sein des territoires ?
    Qui peut accompagner (les enseignants, les élèves...) dans les formations à distance ?

    Vous avez d'autres axes de réflexions ? Lâchez-vous !

    lundi 23 août 2010

    Ludovia 2010 : préparatifs

    Ludovia approche. On le sent sur Twitter au tag #ludovia2010 qui apparaît dans le fil de tweets. La pression monte, les billets de blogs se multiplient Pour faire parler de l'évènement qui repose sur ses solides épaules, Eric Fourcaud a invité cette année des "blogueurs" (parmi lesquels des micro blogueurs, c'est plutôt ma catégorie. Là tout de suite je réalise un exploit : en plein déménagement de ma maison qui passe du Nooooooord au Beaujolais, sans connexion internet hormis la 3G, lassée d'attendre que Jolicloud s'installe sir mon eepc, je blogue sur un téléphone dont je tairai la marque tant il téléphone mal. Mais je blogue, il y a une application pour ça). Notre mission, que nous avons presque tous acceptée, est de bloguer, twitter et diffuser les conférences, tables rondes et barcamp de la semaine. J'en salive d'avance et je vais vous dire pourquoi.
    L'an dernier, invitée pour parler des clionautes, je me suis retrouvée à la gare de ce trou perdu, seule, paumée. Logée plus loin encore, arrivée avant les navettes supposées nous conduire, j'ai rencontré une équipe organisatrice adorable, un Eric Fourcaud hyperactif, et des compagnons de fortune assez éclectiques mais tous charmants.
    Mais c'est le lendemain que j'ai compris ce que je faisais là. L'évènement est double : un colloque scientifique est organisé en parallèle d'une conférence qui rassemble des institutionnels (collectivités territoriales, ministère...), des industriels (fabricants de matériel, de logiciels et éditeurs en tous genres) et quelques profs. J'en étais, Julien Llanas aussi et quelques autres. Ce qui fait qu'en écoutantInstallation de Jolicloud chacun parler, nous comprenions un peu mieux comment tourne (hum.. Ou ne tourne pas) le monde des technologies éducatives. Je me souviens d'un "camp" au bar sur les ressources numériques... Hallucinant d'écoute réciproque.
    J'en espère donc autant cette année et me suis fait un programme aux petits oignons. Je vous en parlerai quand mes gros doigts auront un vrai clavier.
    Je vais tout de même profiter de ce billet pour tester ma liberté d'expression. Vous êtes prêts :
    JE HAIS MaXICOURS

    Maxicours, au vu de la pub qui lui est faite dans Ludovia magasine ou dans le mailing Ludovia, est sponsor de l'événement. Il paye donc en partie ma présence (non ?). Mais je n'ai pas envie de passer sous silence le scandale de ces cours privés qui permettent à ceux qui en ont les moyens de pallier l'insuffisance supposée ou réelle du service public d'éducation. Insuffisance organisée par l'état lui même qui rogne sur le budget éducation (postes, formations etc...) et qui parfois, par le biais de certaines collectivités, paye un abonnement à ces cours privés à tous les élèves (de la région, du département...). Ça, ça m'énerve. Qu'on fasse en sorte que le service public soit mauvais en utilisant plutôt l'argent public à financer le privé, c'est pas nouveau mais ça m'énerve.
    J'ai fini mon coup de g... Test (mais je suis énervée pour de vrai).
    Deux solutions maintenant :
    1- demain rien ne se passe, je vais à Ludovia et vous saurez que je bloguerai sans flagornerie.
    2- demain, l'organisation de Ludovia m'appelle et me suggère de rester chez moi parce que Maxicours veut pas me voir. Je lirai les tweets sur #ludovia2010 et je ferai mon potager pour oublier que ce monde capitaliste n'est pas fait pour moi.
    Je parie sur le 1, et vous ?
    PS en cas de 2 j'aurai le temps de recevoir le technicien qui réparera ma connexion, et j'ajouterai depuis mon ordi des liens vers tous (TOUS) les blogueurs, twitters etc... Qui communiquent sur Ludovia.
    Tiens, Jolicloud est installé !

    Mise à jour du mardi 24 août 2010 

    Quelques nouvelles depuis Ludovia :
    - C'est la 1ère solution qui l'a emportée : liberté de bloguer.
    - Je n'ai pas pris mon eepc parce que je n'ai pas trouvé Jolicloud très facile (il me demande trois fois mes identifiants et mot de passe...)
    - J'ai déjeuné avec Monsieur Maxicours (le représentant, pas le chef) qui m'a expliqué le concept. Alors par mesure d'équité je vais préciser mon propos :

    JE NE HAIS PAS MAXICOURS

    Je hais le fait qu'on utilise de l'argent public pour financer l'accès à des ressources qui ne sont pas meilleure que celles auxquelles les profs donnent déjà accès. Je hais le fait qu'on finance les cours complémentaires de type Acadomia ou Paraschool.
    (M'enfin j'aime quand même pas du tout les cours en ligne, on est bien d'accord)

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    dimanche 25 juillet 2010

    Géographie de la Russie

    I- Décrire

    A l'aide du site Wikipedia, article sur la Russie


    Localiser la Russie

    Décrire : la superficie, la population, la densité de peuplement

    Quels sont les atouts de la Russie ?

    Quelles sont les contraintes ?

    (pour le climat voir le site de meteo France

    II- Quelle organisation régionale ?

    - A l'aide de Google Earth ou de Google Maps, dessinez les principales voies de communication et localisez les 5 plus grandes villes de Russie (que vous trouverez sur le site Populationdata)

    A l'aide de l'outil de cartographie interactive Geoclip :

    - dessinez sur votre fonds de carte les régions les plus peuplées, les moins peuplées

    - indiquez sur votre fonds de carte les régions qui attirent le plus la population et les régions qui perdent le plus de population

    - Indiquez sur votre fonds de carte les régions les plus âgées, les régions les plus jeunes

    A l'aide de cette carte du Monde Diplomatique, relevez les différents types de pollutions subies par la Russie et localisez-les sur une carte (la carte n'est plus en ligne)

    mardi 20 juillet 2010

    Manuels numérisés Seconde

    Les manuels numérisés ne sont pas des manuels numériques dans le sens où ils ne sont qu'une version en flash des manuels papiers sans aucune fonction supplémentaire (hormis le zoom). mais tout de même c'est utile pour choisir le manuel de la rentrée !

    J'ai ajouté les liens dans le google docs (pour les version déjà en ligne) et voici les liens ici
    vers les manuels qui sont déjà (euh... déjà est un bien grand mot) en ligne sous forme numérisée (ie version papier numérisée) :

    jeudi 8 juillet 2010

    La cartographie comme production d'une idéologie : des alternatives ?

    Cette présentation de Berndt Belina, de l’université Goethe à Francfort, est vraiment utile aux enseignants d’histoire – géographie. Elle montre que comme toute représentation du réel, la carte ne peut être utilisée en classe sans apporter un profond regard critique sur la carte, qui passe par la façon dont elle est construite, la mise en lumière de son auteur et l’analyse des outils qui ont été utilisés.

    Il prend pour exemple la cartographie de la criminalité, et commence par l’analyse des données : on ne peut cartographier que les crimes qui ont été déclarés ou constatés, et ne parlent pas du reste. Ces crimes sont en outre avant tout des actes auxquels la société a donné un sens. Fumer un joint est ici un crime, ailleurs un délit, et parfois un acte privé légal. Par ailleurs, ces données sont aussi manipulables : la qualification des crimes, le nombre même des crimes relevés peuvent être une réponse à des pressions politiques, économiques, sociales. On remarquera enfin que plus il y a de policiers plus il y a de crimes puisque le métier de la police est de relever les crimes, et qu’il y a plus de chance qu’un crime soit reconnu lorsque les agents de la force publique sont nombreux.
    Les données utilisées pour cartographiées sont donc déjà une forme d’interprétation de la réalité.

    Passons à la cartographie : le choix des données cartographiées, la façon dont elles sont représentées, dont sont faites les catégories, les seuils, sont déjà porteurs d’une vision de l’espace à représenter. Je ne parlerai pas du choix des figurés, qui est une évidence pour tous les enseignants d’histoire –géographie. Il faut cependant ajouter que sur ces cartes du crimes, les données liées au crimes sont souvent complétées par des informations complémentaires (emplacement des écoles, des stations de métro, etc…) qui suggèrent des explications à la répartition du crime mise en évidence, explications qui n’en sont pourtant pas forcément, les liens de causalité résultant simplement de la coexistence visuelle sur la représentation cartographique.

    Pendant cette présentation, j’ai pensé à l’usage qui est faite dans nos classes des cartes du crime à Chicago. Un usage auquel il faut vraiment bien réfléchir : nous utilisons souvent les cartes comme des données et non comme des modèles. B. Belina nous propose trois stratégies pour faire un bon usage de la carte :
    -    d’abord, connecter la carte produite avec l’histoire de sa construction, des mécanismes qui ont permis de la produire (auteurs, contexte, données, choix de traitement, choix visuels…)

    -    utiliser ces cartes non pour caractériser les espaces dans la ville de Chicago, mais pour mettre en évidence la façon dont les autorités veulent communiquer sur leur action dans la ville, sur l’histoire du contrôle de l’état sur les individus, sur la façon dont est entendue la notion de crime elle-même au moment de la création de la carte ? Ou plus encore, ne serait-il pas plus important de faire émerger les modèles, les représentations du monde, les intentions qui sous-tendent les cartes dont nous sommes abreuvés ? Pour faire travailler sur la cartographie du crime, ne serait-il pas plus approprié, nous dit B. Belina, de faire construire la carte

    -    Créer des cartes de la politique sécuritaire : cartographie de la vidéosurveillance, des zones considérées comme peu sûres par les autorités ou par la population, des décisions politiques en métière de sécurité et croiser ces cartes avec celles de la criminalité.

    -   
    Crime Mapping, Production of Ideology an Alternatives, in Jekel, Koller, Donert, Vogler Eds, Learning with Geoinformation V, Wichmann, 2010.

    mercredi 7 juillet 2010

    Spatial citizenship

    Je suis depuis lundi à Salzbourg, invitée à un workshop, un séminaire, à propos d’un projet (en cours de réalisation) sur ce qui s'appelle en anglais "spatial citizenship" et que je n'arrive pas à traduire (citoyenneté territoriale n'est pas une traduction parfaite...). Néanmoins ce projet est intéressant à plusieurs niveaux.


    Un projet d’éducation à la citoyenneté territoriale participative


    Ce projet, élaboré par Z-Gis, le laboratoire de l’université de Salzbourg qui travaille sur les Systèmes d’information Géographiques, intervient dans le cadre d’un appel à projets national intitulé « Sparkling Sciences ». Ce projet de recherche vise à établir si la géovisualisation aide au processus participatif, à la communication dans les processus participatifs d’aménagement d’un espace, et de déterminer comment les géomedia changent-ils la communication dans les projets. L’équipe de chercheurs a donc élaboré un scenario à destination d’une quarantaine de lycéens, dans lesquels ils sont amenés à travailler sur l’aménagement d’un quartier de leur ville. Après l’élaboration collaborative d’un constat sur l’état du quartier, sous forme de texte et de cartes, ils sont invités à présenter sous la même forme leur vision pour l’avenir de ce quartier.

    Le scenario est vraiment très intéressant quant à la manière d’amener des élèves à collaborer :


    1ère étape : L’un des élus de la ville leur présente le problème à résoudre : un quartier en déprise à réaménager, et explique les priorités de la ville (attirer de la population résidentielle par exemple).


    2ème étape : Les élèves sont répartis en groupes (chaque groupe responsable d’une partie du quartier), collectent des informations sur le terrain, les présentent aux autres.


    3ème étape : Les groupes sont réorganisés de manière thématique : logement, transports, populations fragiles (enfants, personnes âgées) etc... Chaque groupe propose une première vision pour l’avenir dans un forum, est ensuite amené à lire et critiquer les visions des autres groupes sur le forum.


    4ème étape : Ils doivent ensuite bâtir un projet thématique (toujours de l'ordre de la "vision" ou des orientations, et non un programme abouti) pour leur thématique, qui prenne les commentaires en compte. Cette vision est rédigée et cartographiée grâce à Google Earth.


    5ème étape : Le projet est ensuite présenté en séance plénière, discuté et voté, avant d'être transmis à la municipalité.
    Chaque groupe est donc libre de choisir sa stratégie pour parvenir à un constat, ou pour élaborer son projet. Écrire sur le forum et recevoir des commentaire permet d'éprouver cette stratégie, de recevoir de ses camarades un retour critique qui permet rapidement de corriger le tir et de proposer ensuite un résultat acceptable en séance plénière. Pas d'échec fatal, chacun a sa chance de réussir sa tâche.
    D'autre part, le fait de travailler en groupe est complété par la négociation en séance plénière, de manière à arriver à un projet collectif qui soit un compromis acceptable sinon par tous, du moins par une majorité. Dans un contexte où les villes intègrent, ou prétendent intégrer de plus en plus les citoyens dans les procédures de décisions relatives à l'aménagement du territoire (le projet du Grand Lyon par exemple), on se dit qu'une semaine comme celle-ci est une excellente formation !

    Amener les élèves à la science

    L’implication des élèves dans le processus de recherche est aussi original : deux élèves ont été sélectionnés pour y participer : ces jeunes filles de 17 ans nous ont présenté en anglais les résultats de l’expérimentation, elles réfléchissent également à l’élaboration d’un outil qui permette la réflexion collaborative sur l’aménagement d‘un territoire : quels outils participatifs choisir ? Quelles données intégrer dans cet outil ? Leurs réflexions serviront enfin à améliorer le scenario pour les années prochaines. Je regrette seulement que les enseignants n’aient pas été associés à cette recherche, car leur implication aurait pu apporter aux chercheurs leur compétence en matière d’ingénierie pédagogique.

    vendredi 2 juillet 2010

    Le CRAP-Cahiers Pédagogiques est en danger !

    Un coup de fil du cabinet du ministre ce 2 juillet a prévenu le président du CRAP de la terrible nouvelle : la subvention, donnée pour compenser la suppression des postes de détachés et financer le salaire des deux permanents, détachés de l'éducation nationale. Moitié de subvention = moitié de permanents, il n'en restera plus qu'un sur les deux. Pour se faire une idée de la catastrophe : les permanents assurent tout le travail autour des publications, la revue, les hors série, le site et la vie quotidienne de l'association. Comment réussir à sortir une revue avec 10 numéros par ans, les hors série, la réactivité ? On se demande si le but n'est pas justement d'empêcher le CRAP de se poser en force de proposition et de discussion sur l'école...
    Alors adhérez au CRAP pour protester contre cette décision catastrophique pour la formation professionnelle des enseignants, et pour l'avenir de l'école.

    Voici le communiqué joint du CRAP et du GFEN, car toutes les associations complémentaires de l'école sont concernées.


    La pédagogie serait-elle devenue à moitié inutile ? Le ministère de l’Éducation nationale vient de nous annoncer la suppression de la moitié de la subvention permettant le paiement des enseignants employés dans nos deux associations dès la rentrée de septembre.
    Depuis des dizaines d’années, nos deux mouvements pédagogiques ont produit un travail considérable en contribuant à la réflexion sur les apprentissages, à la formation des enseignants, à la promotion d’innovations en faveur d’une meilleure école. Une part importante de ce travail repose sur l’action militante de bénévoles, des adhérents de nos associations, de tous les acteurs du monde éducatif qui nous soutiennent, mais il dépend également de quelques enseignants mis à disposition par le ministère, quatre pour nos deux associations.
    Ces moyens humains sont essentiels pour assurer la pérennité de nos activités. Il en va de la survie même de nos associations. Mais ils sont dérisoires à l’échelle d’un ministère employant des centaines de milliers de personnes. La décision de supprimer la moitié de ces postes ne peut qu’être interprétée que comme un acte d’hostilité à l’égard des mouvements pédagogiques. L’annonce de cette décision le vendredi 2 juillet avec effet au mois de septembre ne peut que nous contraindre à une réduction brutale de nos activités.
    L’école a besoin de pédagogie, a besoin des mouvements pédagogiques. Nous demandons instamment au ministère de l’Éducation nationale d’au moins suspendre cette décision.
    Philippe Watrelot, CRAP-Cahiers pédagogiques
    Jacques Bernardin, GFEN

    Voir aussi le site des Cahiers Pédagogiques

    samedi 26 juin 2010

    Forum des usages coopératifs


    Je suis très très impatiente d'y être. Mercredi commence le forum des usages coopératifs de Brest, avec au programme, du numérique, des territoires, des outils et surtout (pour ce qui me concerne en tous cas) une session éducation des plus alléchantes :
    - Mercredi 30 juin deux heures sur la coproduction de contenus et le travail en réseaux 
    - Jeudi 1er juillet une thématique estudiantine, avec une réflexion sur le travail coopératif et collaboratif à l'université.
    - Vendredi 2 juillet, j'interviens sur la formation des enseignants avec Mathilde Guiné de l'association Outils& réseaux, Sébastien Hache de Sésamath et Hélène Ormières de la SDTICE.

    J'ai hâte aussi de rencontrer, ou de retrouver quelques participants qui me tiennent à coeur : Jean-Marie Gilliot, de Télécom Bretagne, et Laurent Flamand, chargé de mission e-education à la région Bretagne, tous deux rencontrés à Ludovia. Monique Argoualc'h, que j'ai eu plaisir ) connaître à Roubaix, au forum des enseignants innovants en 2009, Hugues Aubin dont je découvrirai le vrai visage et que je n'ai rencontré que dans les mondes virtuels, le mythique Loïc Haÿ, Caroline Jouneau-Sillon, une homonyme presque parfaite mais qui doit voler plus haut que moi avec des deux "L", Florence Meichel dont j'ai entendu la voix sur skype, la pétillante Hélène Ormières, et toutes celles et ceux que je n'ai pas vus sur la liste (@milasaintanne, tu t'es inscrite ?) ou que je ne connais pas encore.

    Vous pouvez dores et déjà lire les interviews de quelques participants, outre la mienne : Florence Meichel, fondatrice du réseau Apprendre 2.0, Sophie Maheo,  animatrice des carnets Paris Descartes, Emmanuel Maugard (Manûûûû !!!), président des Clionautes, Monique Argoualc'h, enseignante au dispositif relais Rive Droite à Brest et géniale initiatrice d'un projet intergénérationnel.

    C'est vraiment un plaisir d'échanger sur un sujet que je trouve au coeur des problématiques actuelles de la profession enseignante : comment travailler ensemble et à distance ? Dans un métier qui, comme le souligne Bruno Devauchelle dans ce billet, se fera de plus en plus à distance, les compétences nécessaires au travail coopératif et collaboratif sont une partie essentielle des compétences des enseignants. Nous avons tout à apprendre des autres en ce domaines, et notamment des autres domaines d'activité qui seront présents au forum des usages.
    Vraiment très très impatiente d'y être...

    mardi 18 mai 2010

    4ème - Deux parcours pour découvrir la révolution industrielle

    Inspirée par le jeu "Je suis Jules Richard", livre dont vous êtes le héros créé par Sophie Auvray et mis en ligne sur le site du réseau Ludus, voici un site qui présente deux parcours de vie au travers du XIXème siècle.

    http://sites.google.com/site/revolutionindustrielle4/



    Parcours 1 : Jules Richard, qu'il faut conseiller pour l'aider à développer son entreprise textile (et plus tard, quand j'aurai le temps, à réussir sa vie politique).










    Parcours 2 : Louis Prunel, qu'il faut aider à mener sa vie d'ouvrier et à changer le monde.








    Des fiches de travail sont disponible au bas de la page d'accueil, de l'aide en bas de certaines pages (mais mes élèves n'en ont pas eu besoin).

    mardi 4 mai 2010

    Utiliser la géomatique pour enseigner la géographie.

    Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
        L'univers est égal à son vaste appétit.
        Ah ! Que le monde est grand à la clarté des lampes !
        Aux yeux du souvenir que le monde est petit ! 
    Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, CXXVI, Le Voyage
     Second Life, île de David Rumsey, cartes anciennes, à voir ici


    Définition : La géomatique désigne à la fois les données géolocalisées et les outils numériques qui permettent d’acquérir, de traiter et de visualiser ces données géographiques.

     
    Application : Cette illustration montre une île de Second Life qui accueille les cartes de David Rumsey, en 2D, en relief ou sous forme de globe. S'agit-il d'un outil de la géomatique ?


     1- La géomatique dans les programmes de géographie au collège

    "Pour localiser et situer, pour comprendre et expliquer, les élèves manient cartes et images, de tous types et à différentes échelles, en utilisant régulièrement les ressources fournies par les technologies de l'information et de la communication"
    , 6ème, 2008

    "Les élèves utilisent pour se situer : le globe, un SIG, différents planisphères [...]"
    Programme de Géographie, 6ème, 2008

    "Le programme fait référence à l'utilisation de SIG ou globes virtuels qui sont susceptibles d'intervenir à plusieurs moments de l'année scolaire, notamment lors du premier thème « Mon espace proche : paysages et territoires ». Pour mettre en oeuvre les démarches préconisées par le programme, de nombreuses ressources, gratuites ou payantes, sont à la disposition du professeur. La plupart ne sont pas destinées prioritairement à une utilisation en classe mais à une information du grand public. Développées indépendamment, ces différentes ressources utilisent parfois les mêmes données de terrain mais avec des finalités différentes en terme d'utilisation. Le professeur de géographie pourra adapter le choix de la ressource aux exigences du programme et en fonction des choix réalisés par rapport aux possibilités matérielles de l'établissement et les choix pédagogiques opérés."

    Eduscol, Ressources pour faire la classe, les Systèmes d'Information Géographique (SIG)

    Et dans le socle commun ?

    DOMAINE 2 - ADOPTER UNE ATTITUDE RESPONSABLE 
    - Faire preuve d’esprit critique face à l'information et à son traitement

    DOMAINE 3 - CRÉER, PRODUIRE, TRAITER, EXPLOITER DES DONNÉES 
    - L'adéquation entre la nature des données et le type de logiciel détermine la pertinence du résultat des traitements.
    - Différencier une situation simulée ou modélisée d'une situation réelle.
     

    2- Géomatique et géographie : enjeux 

    Il faut réfléchir à la place de ces nouveaux outils dans la discipline géographique : leur potentiel est énorme, leur utilisation hors classe déjà développée, mais il faut pouvoir en faire un usage qui permette aux élèves de "faire de la géographie". 
    L'important n'est pas de tout connaître, mais de comprendre comment fonctionne l'espace des sociétés humaines ou les sociétés dans leur espace, de raisonner géographiquement. [...] Dans le raisonnement géographique, assimilé au raisonnement sur l'espace, la carte est un outil fondamental » (Hugonie, 1989).  


     Un outil, même innovant, ne change pas forcément les pratiques. Il faut d'abord penser à ce qu'on veut enseigner, à la façon dont on veut l'enseigner, et ensuite envisager la question de l'outil et de son potentiel.

    Les outils de la géomatiques et les cartes qu'ils produisent sont intégrés dans la vie citoyenne. Les pages dédiées aux projets d'aménagement du Grand Lyon en témoignent. Il faut donc que l'école éduque à la lecture des images produites, et comment le faire mieux qu'en faisant construire des cartes ?
    3- Quelques outils
    • Des Globes virtuels
    Google Earth : le plus célèbre ! C'est un logiciel à télécharger. 
    Il permet : 
    - d'afficher les images satellite (depuis les années 2000 grâce à l'affichage d'une chronologie)
    - d'afficher des informations complémentaires (wikipédia, photos de panoramio, routes, contenus thématiques)
    - d'ajouter ses propres repères enrichis de contenus multimedia, et de dessin
    - d'ajouter ses propres images et cartes. 
    - de superposer et organiser ces couches d'information.

    Géoportail

    C'est le portail de publication des données géographiques de l'IGN de la France. On y trouve
    • les cartes IGN à différentes échelles, les cartes de Cassini, le réseau hydrographique, les risques, la carte géologique, l'occupation du sol...
    • Des informations complémentaire comme les vidéos de l'INA géolocalisées, monuments nationaux, ...
    • La 3D avec le drapé de la carte IGN et des photographies aériennes sur le modèle 3D
    Un exemple de séquence sur Dunkerque utilisant Geoportail
    Un exemple de séquence sur Le Havre

    Edugeo : C'est la version "édu" (et payante) du géoportail avec :
    • des données supplémentaires sur 22 zones pédagogiques : photos aériennes anciennes, cartes anciennes et brochures pédagogiques.
    • un outil supplémentaire pour le croquis
    • un espace enseignant
    • la possibilité de télécharger les données
    • bientôt un SIG pour l'éducation.
    Un exemple utilisant Edugeo sur Le Havre
    Un autre exemple utilisant Edugéo : Lagny

    Google Maps: 
    C'est un outil de viualisation de cartes et de photographies aériennes et images satellites en 2D et fausse 3D (façon Google Earth). On peut aussi y trouver :
    - la circulation, 
    - des informations supplémentaires (wikipedia, photographies)
    - la vue "paysage" avec Google Street view
    et y calculer un itinéraire à pied, en voiture ou, dans quelques grandes villes, en transports en communs.
    - Il est aussi possible d'y ajouter des repères enrichis de textes et objets multimedia, et de dessiner avec quelques outils limités.

    -> Des tutoriels pour une utilisation pédagogique de Google Maps
    Un exemple d'activité avec Gogle Maps : Habiter New York
    Un autre exemple : l'espace proche
    Et encore : le concept de métropole (Paris, Lagos)

    Scribble Maps : La même interface que Google Maps sauf qu'on a le choix des cartes (Google Maps ou openstreetmaps) et qu'on peut dessiner sur la carte (outils de dessin) sans login ni mot de passe.

    Voir le tutoriel de Cyril Delabruyère
    Exemple : cartographier l'espace proche avec Scribble maps
    Exemple : exemple d'un littoral industrialo-portuaire






     Twinverse : 
    Twinverse est un intermédiaire entre un globe virtuel et un réseau social. Il permet de visualiser les cartes (Google, Yahoo et openstreetmaps), les photographies aériennes et satellite, des photographies de paysages. De plus chaque personne qui entre dans ce monde virtuel se voit attribuer un avatar, peut clavarder avec les autres visiteurs localisés au même endroit, retrouver les personnes connectées, ajouter ses propres informations sur la carte. Twinverse est également relié à Twitter.

    ArcExplorer et ses plugin:
    Arc Explorer est un logiciel édité par ESRI, le roi des SIG. Il est gratuit, permet de visualiser des données mais pas la possibilité de faire des requêtes sur les données.

    • Des SIG
    Un SIG permet non seulement de visualiser des données géographique, mais aussi de les traiter (cartographie), de les superposer et de les croiser (fonction de requêtage).
    les Systèes d'information Géographique sont nombreux mais destinés à des professionnels donc chers et compliqués. Les deux suivants ont été réalisés par des enseignants pour des enseignants.

    Geowebexplorer est un SIG en ligne, l'enseignant peut y réaliser ses propre scenarii et les élèves y travailler, les réponses étant enregistrées sur le serveur.
    WinGis s'installe sur les ordinateurs et les élèves travaillent sur le disque dur de l'ordinateur, les scenarii étant extérieurs au logiciel.

    Voir la liste des outils sur le site de l'académie de Dijon

    4-Ateliers
    • Dans les exemples ci-dessous, analysez :  
    - les notions travaillées
    - les démarches mises en place

    et relevez les éléments dans lesquels les technologies utilisées semblent pertinentes. 
    Vous pouvez également proposer des améliorations (en modifiant éventuellement les fichiers)

    Séquence 1 Découvrir Edugéo : l’exemple de la transformation d’une petite ville en périphérie parisienne (Lagny sur Marne,77)

    Séquence 2 Utiliser Edugéo dans l'étude du Havre
    Séquence 3 Utiliser Géoportail : Habiter un littoral industriel
    Séquence 4 Un jeu de rôle avec Google Earth : la boucle d'essais ferroviaires
    Séquence 5 Un jeu avec Google Earth
    Séquence 6 Explorer les milieux asiatiques avec Google Earth
    Séquence 7 Habiter New York (avec Google Maps)
    Séquence 8 Habiter son espace proche (avec Google Maps)
    Séquence 9 Le concept de métropole (avec Google Maps)    
    Séquence 10 Découvrir Scribble maps : l'exemple d'un littoral industrialo-portuaire (Gênes)
    Séquence 11 Mon espace proche avec Scribble maps
    Séquence 12 Utilisation de Google Earth en sortie pédagogique
    Séquence 13 : Utiliser un SIG (arcexplorer) pour étudier l'espace local en 6ème
    Séquence 14 : Géoweb Explorer : l'Europe a-t-elle un centre (4ème) (codes d'accès indispensables)
    Séquence 15 : Une sortie terrain


    •  Choisissez une partie du programme et proposez une séquence utilisant l'un des outils.


    5- Bibliographie


    • S. GENEVOIS (2007), NASA Worldwind, Google Earth, Géoportail à l'école : un monde à portée de clic ? Revue Mappemonde n°85, (1-2007) (Lire l'article)
    • S. GENEVOIS (2008), Quand la géomatique rentre en classe. Usages cartographiques et nouvelle éducation géographique dans l'enseignement secondaire. Thèse de doctorat, Université de Saint-Etienne, UMR 5600. (Téléchargeable sur TEL)
    • E. SANCHEZ, (2009) Innovative teaching/learning with geotechnologies in secondary education. In Education and Technology for a better World (pp 65-74). A Tatnall & T. Jones (Eds.): Springer. (voir l’article)

    • E. SANCHEZ, C. JOUNEAU-SION. (2009). Playing in the Classroom with a Virtual Globe for Geography Learning. In T. Jekel, A. Koller, K. Donert (Eds.), Learning with Geoinformation IV. Heidelberg: Wichmann.

    • GENEVOIS, S. JOUNEAU-SION, C. (2008). Enseigner la géographie de la France avec les "globes virtuels". L'information géographique, septembre 2008 (72), 81-93
    • Sanchez, E. (2008). Les globes virtuels, des outils pour l'enseignement des sciences de la vie et de la Terre. Géomatique Expert n°62, 59-63 (lire l'article)
    Voir aussi le portail Symbaloo avec tous les liens

    mercredi 28 avril 2010

    Des outils pour faire des quizz en ligne (avec ou sans vos élèves)

    Voici des outils pour faire des quizz en ligne, que m'ont conseillés @alozach, @sstasse, @jbicrel @ticeman01, @ericvottero. Je n'aime pas tellement créer des quizz moi-même mais je trouve intéressant de les faire créer par mes élèves. Du coup, il me faut des outils faciles à utiliser. Et comme je ne peux rien installer moi-même sur le réseau, j'ai besoin d'outils en ligne. Voici donc des outils de création de quizz en ligne faciles à utiliser !

    Des sites pour créer des quizz : 
    Mes préféré : mystudiyo On peut y ajouter des images (depuis l'ordinateur ou depuis le web), des vidéos, du son ... et il est vraiment très intuitif.
    mais il y a aussi  Proprofs quiz qui propose en plus plusieurs types de jeux (mots croisés, puzzles, énigmes etc...)

    Sur quizzbiz on ne peut créer que des QCM, avec ou sans images téléchargées depuis l'ordinateur, mais c'est assez simple.

    Rébus-o-matic, comme son nom l'indique, propose de créer automatiquement des rébus. Rien de plus facile, le seul travail de nos élèves chéris sera de choisir les mots importants du thème étudié (mais c'est pas mal, pour commencer !)

    Des sites portail :
    Une mine d'outils sur
    http://www.superteachertools.com/

    http://classtools.net/

    A compléter !
    (J'ai volontairement omis netquiz et autres outils à installer sur le serveur)

    lundi 19 avril 2010

    Prof et coincée au Québec

    J'ai pris quelques délicieux jours de vacances au Québec, et puis, merci le volcan, me voilà coincée. Pas grave ! Me voilà dans un B&B très mignon à Magog à préparer des cours que mes élèves puissent faire à distance, avec mon aide si mon administration parvient à organiser la visio conférence.


    En sixième : Habiter la ville ... au Québec !

    J'ai visité la ville, pris quelques photos, et voilà une activité qui pourrait être mieux pensée si j'avais un peu plus de temps.



    En quatrième : La révolution française et le Québec

     Un patriote de 1837, source wikipedia

     Grâce à mes amis Twitter @profenhistoire et @griset  qui m'ont fourni les liens sur le sujet (que je connais fort mal) j'ai préparé une séquence pour mes élèves de 4ème

    Voir la séquence

    Les liens : 

    La révolution française et le Québec, du rejet à l'intégration, un article dans le Québécois Libre de Martin Masse
    Le Québec et la Révolution française, un article dans la Revue Parlementaire Canadienne de Michel Têtu
    Le Constitutionnal Act de 1791 et l'explication de Wikipedia
    Les 92 Résolutions des Patriotes de 1834

    Bon, à part ça en fonction de l'avion sur lequel ma compagnie aérienne (Air transat, super contact avec le répondeur téléphonique... Ils emploient des gens chez Air Transat ?) je vais aussi :
    - me balader autour de Magog
    - me former à Spiral (plateforme d'enseignement à distance) grâce à @Batier (Christophe Batier) au cas où cet exil se prolongerait.
    - aller voir à Laval ma copine Nathalie rencontrée cet été en France
    - participer au Café Pédagogique au Parc des Princes (c'est un café ?) à Montreal
    - visiter la iclasse de @ppoulin (Pierre Poulin) à Montreal.
    Bref, profiter de l'aventure ! Et ensuite retrouver ma famille, qui me manque aussi.