Un coup de fil du cabinet du ministre ce 2 juillet a prévenu le président du CRAP de la terrible nouvelle : la subvention, donnée pour compenser la suppression des postes de détachés et financer le salaire des deux permanents, détachés de l'éducation nationale. Moitié de subvention = moitié de permanents, il n'en restera plus qu'un sur les deux. Pour se faire une idée de la catastrophe : les permanents assurent tout le travail autour des publications, la revue, les hors série, le site et la vie quotidienne de l'association. Comment réussir à sortir une revue avec 10 numéros par ans, les hors série, la réactivité ? On se demande si le but n'est pas justement d'empêcher le CRAP de se poser en force de proposition et de discussion sur l'école...
Alors adhérez au CRAP pour protester contre cette décision catastrophique pour la formation professionnelle des enseignants, et pour l'avenir de l'école.
Voici le communiqué joint du CRAP et du GFEN, car toutes les associations complémentaires de l'école sont concernées.
La pédagogie serait-elle devenue à moitié inutile ? Le ministère de l’Éducation nationale vient de nous annoncer la suppression de la moitié de la subvention permettant le paiement des enseignants employés dans nos deux associations dès la rentrée de septembre.
Depuis des dizaines d’années, nos deux mouvements pédagogiques ont produit un travail considérable en contribuant à la réflexion sur les apprentissages, à la formation des enseignants, à la promotion d’innovations en faveur d’une meilleure école. Une part importante de ce travail repose sur l’action militante de bénévoles, des adhérents de nos associations, de tous les acteurs du monde éducatif qui nous soutiennent, mais il dépend également de quelques enseignants mis à disposition par le ministère, quatre pour nos deux associations.
Ces moyens humains sont essentiels pour assurer la pérennité de nos activités. Il en va de la survie même de nos associations. Mais ils sont dérisoires à l’échelle d’un ministère employant des centaines de milliers de personnes. La décision de supprimer la moitié de ces postes ne peut qu’être interprétée que comme un acte d’hostilité à l’égard des mouvements pédagogiques. L’annonce de cette décision le vendredi 2 juillet avec effet au mois de septembre ne peut que nous contraindre à une réduction brutale de nos activités.
L’école a besoin de pédagogie, a besoin des mouvements pédagogiques. Nous demandons instamment au ministère de l’Éducation nationale d’au moins suspendre cette décision.
Philippe Watrelot, CRAP-Cahiers pédagogiques
Jacques Bernardin, GFEN
Voir aussi le site des Cahiers Pédagogiques
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